Le ticket de caisse en sursis
À compter du 1er janvier 2023, tickets de caisse, facturettes de carte bancaire et bons d’achat ne seront plus systématiquement imprimés. Ceci afin de protéger l’environnement mais aussi la santé. Une bonne idée ? Pas si sûr…
Les tonnes de papier utilisées ainsi chaque année nuiraient à l’environnement, tandis que le coupon lui-même contiendrait des perturbateurs endocriniens, dangereux pour notre santé. D’où cette décision de le supprimer.
Du côté des associations de consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir et l’Association Force ouvrière consommateurs (Afoc), le point de vue est tout autre. « Le ticket de caisse s’avère bien souvent, pour le consommateur, un élément de vérification de ses achats, mais pas seulement. Il sert également de preuve en cas de défaut du produit acheté, ou bien tout simplement si l’on souhaite échanger ou se faire rembourser un article », indique Matthieu Robin, chargé d’étude à l’UFC-Que Choisir. Avec la suppression des coupons papier, l’association relève également un risque accru de fraudes et de litiges.
Autre problème soulevé : si la fin de l’impression systématique du ticket de caisse prévue dans les textes laisse au client la responsabilité de demander une preuve d’achat écrite, l’enseigne doit, pour sa part, recueillir ses données personnelles, notamment son e-mail.
Ce que dit la loi
Au 1er janvier 2023, sauf demande contraire du client, l’impression automatique des tickets de caisse et de carte bancaire ainsi que des bons d’achat sera interdite (loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire). Le ticket pourra être imprimé ou bien envoyé par e-mail. Un décret en ce sens est attendu.