Je répare, je suis récompensé(e) par un Bonus réparation
Je répare, je suis récompensé(e) par un Bonus réparation
Après les produits électroniques et électroménagers, c’est au tour des vêtements et des paires de chaussures de bénéficier d’un coup de pouce de l’Etat dès lors qu’ils sont réparés.
Ces bonus incitatifs ont pour objet d’accélérer le mouvement de l’économie circulaire ainsi que modifier nos comportements. Passer de la surconsommation à une consommation plus raisonnable en réparant ou recyclant les produits qui peuvent l’être. Réparer, c’est faire durer et moins dépenser. L’objectif en termes de quantité est de passer de 16 millions de pièces réparées en France en 2019 (selon les données de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) à 21,6 millions d’ici 2028.
En cette période d’inflation, tout ce qui peut réduire nos factures est bon à prendre, alors pensez aux Bonus quand vous avez des produits à faire réparer.
Comment ça marche ?
Le principe est identique à celui du bonus réparation pour l’électronique et l’électroménager :
- Une réduction immédiate sur la facture dont le montant varie de 7€ à 25€ en fonction du type de réparation demandée
- Une réparation effectuée par un professionnel agréé dont la liste va s’enrichir progressivement.
Retrouvez ici la liste actuelle des réparateurs agréés.
Les réparations ouvertes au Bonus
Pour les chaussures : la pose de patins, le ressemelage, les changements de zip sur les chaussures montantes, les opérations couture ou collage, le changement de bonbout.
Pour les vêtements : rapiècement d’un trou, d’un accroc ou d’une déchirure sur vos vêtements, changement d’une doublure simple ou complexe.
Comment sont financés les bonus réparations ?
Les bonus réparation sont acquittés par le fonds de soutien financé par les écocontributions versées par les marques de textile, linge de maison et chaussures dans le cadre de la loi anti-gaspillage et économie circulaire (AGEC) du 10 février 2020 et du principe de la responsabilité élargie du producteur (REP).
En savoir plus sur la réparation vêtements et chaussures
Autre bonne nouvelle, le bonus pour l’électrique et l’électronique évolue. Les montants des bonus ont été revus à la hausse, pour certains il a été multiplié par deux et la liste des produits qui peuvent y prétendre a été revu. En savoir plus
Liste des sites officiels utiles
https://filigrane.beta.gouv.fr/ : sécuriser un document transmis ou remis à un tiers
https://www.economie.gouv.fr/mediation-conso/mediateurs-references : pour trouver un médiateur
https://signal.conso.gouv.fr/fr : pour signaler un litige avec un professionnel
https://www.economie.gouv.fr/contact/contacter-la-dgccrf : pour pouvez signaler un problème de non-respect du droit de la consommation repéré dans un magasin, sur un site internet ou dans une entreprise
https://www.cnil.fr/fr/spam-phishing-arnaques-signaler-pour-agir : pour signaler les messages indésirables
https://www.cybermalveillance.gouv.fr/ : a pour missions d’assister les particuliers, les entreprises, les associations, les collectivités et les administrations victimes de cybermalveillance, de les informer sur les menaces numériques et les moyens de s’en protéger
https://www.internet-signalement.gouv.fr/PharosS1/ : pour signaler un contenu illicite de l’Internet
https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/ : pour effectuer une déclaration pour des faits d’atteinte aux biens (vols, dégradations, escroqueries…) dont vous êtes victime et pour lesquels vous ne connaissez pas l’identité de l’auteur
https://www.masecurite.interieur.gouv.fr/fr/actualites/moncommissariat-fr-commissariat-en-ligne : ce site internet complet est dédié à l’accueil, l’orientation et l’information sur les questions de sécurité du quotidien
https://histovec.interieur.gouv.fr/histovec/accueil : acheter ou vendre un véhicule vous pouvez Partager l’historique de votre véhicule ou consulter l’historique d’un véhicule
Leboncoin Attention aux tentatives d’arnaque par QR code
Une nouvelle arnaque sévit sur la plateforme de vente entre particuliers Leboncoin. Cette fois, les escrocs détournent les acheteurs du système de paiement sécurisé en leur faisant flasher un QR code. Illustration avec le cas d’Anne P., volée de 1 334 €, que sa banque et Leboncoin refusent de rembourser.
Les arnaques sont fréquentes sur Leboncoin. Après le phishing par SMS à l’affût de coordonnées bancaires, voici un nouveau cas qui consiste à contourner le système de paiement sécurisé de la plateforme. L’an dernier, nous vous racontions la mésaventure d’Elie qui, flairant l’arnaque, avait renoncé à envoyer son ordinateur à un acheteur douteux. Trop tard pour Anne P. qui, en tant qu’acheteuse cette fois, a payé deux fois 667 € pour un tour de poterie dont elle n’a jamais vu la couleur. Nouveauté, l’arnaque passe par un QR code, un vecteur à la mode chez les escrocs.
En juin dernier, Anne repère l’annonce de Tigratop42 et lui fait une offre à 650 € (667 € avec les frais de port) pour son tour de poterie. Le vendeur accepte la proposition et envoie à Anne un QR code pour procéder au paiement. « J’ai flashé avec mon smartphone le QR code affiché sur l’écran de mon ordinateur et suis arrivée sur une page de paiement sécurisé Leboncoin. Enfin, sur ce qui avait tout l’air d’une page officielle…, se souvient Anne, qui choisit alors sans méfiance un point relais pour la livraison, saisit ses informations bancaires et réalise une authentification forte via son application. Et là, rien ne s’est passé. Puis le vendeur m’a fait croire qu’un autre acheteur avait payé pour le tour en même temps, ce qui avait court-circuité le process. Il m’a demandé de renouveler l’offre, renvoyé un QR code, et j’ai payé une deuxième, puis une troisième fois. » Nous avons pu consulter les échanges entre Anne et Tigratop42 qui, précisons-le, rédigeait avec courtoisie, sans fautes d’orthographe, et même sur un ton rassurant qui mettrait n’importe qui en confiance. C’est une alerte de sa banque à la troisième tentative, bloquant le paiement car soupçonnant une transaction frauduleuse, qui a ouvert les yeux à Anne sur le fait qu’il s’agissait là d’une arnaque.
Faisceau d’indices
Leboncoin est-il au courant de cette nouvelle escroquerie ? Les cas sont-ils fréquents ? Impossible de le savoir, la plateforme n’a pas daigné répondre à nos questions malgré de nombreuses relances. Une chose est sûre, le site décline toute responsabilité. « À mon courrier les informant de l’arnaque dont je venais d’être victime, ils ont répondu que la transaction ayant eu lieu en dehors du site, ils étaient hors de cause. Leur conseil, me retourner vers ma banque pour un remboursement. Ce que j’ai fait, mais ma banque est restée tout aussi sourde à ma demande, car le processus de sécurité avait été validé », s’étrangle Anne, qui a porté plainte et mis l’affaire entre les mains de son avocat. A-t-elle des chances de retrouver son argent ? Rien n’est perdu, mais il faudra s’armer de patience. « Dans les cas de phishing, dont le quishing (phishing par QR code) est une déclinaison, le droit s’appuie sur ce qu’on appelle le faisceau d’indices, c’est-à-dire sur tous les éléments graphiques, conversationnels, qui permettront de juger si le consommateur a été négligent ou si, au contraire, n’importe qui se serait fait piéger », explique Mélanie Saldanha, juriste au sein de l’UFC-Que Choisir. Autant de démarches dont on préfère se passer. Alors un conseil, sur Leboncoin, ouvrez l’œil, et le bon !
Oeufs contaminés : toujours déconseillés en Île-de-France
Mieux vaut s’abstenir de manger des œufs provenant de poulaillers domestiques situés en région parisienne… Une enquête de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France confirme une « pollution diffuse généralisée ». Le point sur cette contamination.
Enclos au fond du jardin, basse-cour partagée entre voisins ou poulailler pédagogique dans les écoles, pour avoir des œufs frais tous les jours… C’est sympathique, mais parfois mauvais pour la santé ! Ceux issus de poulaillers domestiques de la région parisienne s’avèrent truffés de dioxines, furanes, PCB et divers PFAS, des polluants organiques persistants (POP) toxiques pour l’humain. Au point qu’en avril dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a recommandé aux particuliers de ne plus en consommer jusqu’à nouvel ordre. Hélas, cet ordre va durer : une enquête complémentaire menée sur 25 poulaillers de la zone urbaine de Paris (1), publiée en novembre, confirme que ces polluants « sont retrouvés dans l’ensemble des 25 échantillons de sols [des parcours des poules, NDLR] et d’œufs » prélevés. Plus inquiétant, « 23 échantillons dépassent le seuil réglementaire qui s’applique aux œufs commercialisés » – l’un d’eux l’explose même, avec une teneur globale 26 fois supérieure. Tous seraient interdits s’ils étaient commercialisés.
Comment ces œufs ont-ils été contaminés ?
In utero dans les poules, ces dernières étant elles-mêmes contaminées par des insectes ou des fragments de sol imprégnés de POP, qu’elles ingèrent en picorant, ou de l’eau polluée qu’elles boivent dans des flaques. En cause, une « pollution diffuse généralisée » de l’environnement via les retombées atmosphériques, explique l’ARS. Ces substances sont essentiellement rejetées par les activités humaines (lire l’encadré). Premiers suspects, les trois principaux incinérateurs de la métropole, à Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen. Mais si 14 poulaillers sont effectivement situés à proximité, les 11 autres en sont plus éloignés. Pour ces derniers, peuvent être incriminés le trafic automobile et des remblais de sols composés de déchets du BTP contaminés. Pour l’un d’eux, la pollution vient probablement d’un mur du poulailler dont l’enduit ancien diffuse des PCB dans le sol en se désagrégeant.
Qui est concerné ?
Des pollutions de cette nature concernent donc les habitants de Paris et sa banlieue, mais aussi de toutes les zones urbaines denses, ainsi que celles situées à proximité d’usines émettrices de POP, d’anciennes friches industrielles ou des zones de retombées de fumées d’incendies. Divers sites gouvernementaux dressent un état des lieux des risques dits « technologiques », en particulier le portail Géorisques (www.georisques.gouv.fr) – à condition d’avoir la patience de les rechercher, et pour autant que ces informations soient consignées !
Avant d’installer un poulailler, mieux vaut donc se renseigner sur la nature du terrain : a-t-il été remblayé avec des matériaux d’origine inconnue ? Une activité industrielle est-elle (ou a-t-elle été) implantée à proximité ? Procéder à des analyses de sols, via un laboratoire agréé, peut être judicieux. « Il est utile de s’assurer que le laboratoire est accrédité Cofrac » », conseille l’ARS. Des laboratoires classés « Environnement » proposent ce type de prestation (il faut compter autour de 450 € l’échantillon pour une recherche de POP). Un moteur de recherche est à disposition sur le site du Cofrac (2).
Les sites massivement contaminés, en général des sites industriels, peuvent être partiellement nettoyés. Mais la pollution diffuse de l’environnement, elle, est présente pour des décennies, voire des siècles. Seule solution à terme, une réduction drastique des sources d’émissions des industriels comme des particuliers – ce qui passera par une réglementation plus stricte et des contrôles plus nombreux.
En attendant ce jour lointain, un particulier a peu de marge de manœuvre, d’autant qu’il « n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme », souligne l’ARS. Plus de 90 % de la contamination est d’origine alimentaire ; diminuer son exposition implique donc une réduction de la consommation des aliments les plus pollués, c’est-à-dire principalement les produits animaux riches en graisses (les POP étant stockés dans les lipides) : viandes, poissons gras et fruits de mer, produits laitiers… et œufs ! C’est d’ailleurs sa teneur élevée en lipides qui fait de cet aliment un très bon marqueur de la pollution chimique.
En jaune, la zone d’unité urbaine de Paris dans laquelle il est recommandé de ne pas manger d’œufs provenant de poulaillers domestiques (source ARS).
Pas pour les enfants et les femmes enceintes
Les œufs domestiques de zones urbaines sont donc vivement déconseillés, même en les limitant à un par semaine, pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes (les POP pouvant être transmis au fœtus via le placenta, ou au bébé via le lait maternel) en raison d’effets perturbateurs endocriniens. Pour ces populations, les œufs du commerce sont plus sûrs, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les élevages sont localisés en zone rurale, loin des sources majeures de pollution. De plus, les pondeuses sont nourries principalement avec des aliments contrôlés, distribués sous bâtiment, et elles sont abattues plus jeunes que celles des particuliers, donc accumulent moins de POP au cours de leur (brève) existence. Les contrôles menés ces 5 dernières années par le ministère de l’Agriculture confirment une contamination limitée des élevages professionnels, en deçà des limites réglementaires, avec une nuance : ceux de plein air ou bio ont de moins bons résultats, car leurs poules, qui ont accès à des parcours extérieurs, sont plus exposées aux retombées que celles qui ne mettent pas une patte dehors.
Tournez-vous vers votre médecin ou un centre antipoison si vous êtes inquiet pour votre santé. Il est également possible de faire analyser ses œufs auprès de laboratoires spécialisés (liste sur le site du ministère de l’Agriculture). Il en coûtera autour de 650 € pour un pack dioxines-furanes-PCB-PFAS, selon l’ARS. Le prix de 300 à 400 boîtes de 6 œufs…
Limiter la casse avec des bonnes pratiques
Pour ceux qui ne veulent pas renoncer à la production de leurs gallinacées, quelques bonnes pratiques contribuent à réduire la contamination (3) :
- nourrir les poules avec un aliment du commerce afin de limiter leur picorage d’insectes contaminés ;
- les laisser dehors moins longtemps ;
- servir les aliments dans des mangeoires, et non sur le sol ;
- ne pas répandre les cendres du barbecue ou de la cheminée, riches en dioxines, sur le terrain ;
- limiter son autoconsommation à moins d’un œuf par semaine, et alterner avec des œufs du commerce.
Les polluants organiques persistants (POP)
- Les substances chimiques incriminées
Quatre familles de polluants ont été recherchées par l’ARS : des dioxines et furanes (deux organochlorés), des PCB (polychlorobiphényles), ainsi que des PFAS. Tous sont dits « polluants organiques persistants » (POP) car, se dégradant très lentement, ils s’accumulent dans l’environnement et la chaîne alimentaire. Ils résultent essentiellement de l’activité humaine. Les dioxines et furanes proviennent des émissions des incinérateurs d’ordures ménagères, du chauffage urbain, du brûlage de déchets verts ou encore de la circulation routière. Les PCB se retrouvent dans des remblais pollués, des déchets industriels ou du BTP, etc. Quant aux PFAS, leurs origines sont multiples : rejets industriels et domestiques, déchets mal recyclés, mousses anti-incendie, etc. Des rejets peuvent aussi être occasionnés par des phénomènes naturels (incendies de forêt, éruptions volcaniques). - Impacts sur la santé
Étant éliminés sur plusieurs années voire décennies par l’organisme, les POP s’accumulent dans les tissus graisseux et le foie. Or, ils sont cancérigènes et reprotoxiques, et peuvent être à l’origine de troubles du système immunitaire, de la fertilité et du développement du fœtus, ou encore de diabète. Ils sont aussi suspectés d’effets perturbateurs endocriniens.
Notes
(1) Cette zone comprend 410 communes incluant Paris, l’ensemble des Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, ainsi que certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, de l’Essonne et du Val-d’Oise (carte sur le site de l’ARS).
(2) https://tools.cofrac.fr/fr/easysearch/index_advanced.php